Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PKNEWS
3 janvier 2016

QUI SERA L’HOMME PROVIDENTIEL EN CENTRAFRIQUE ?

 

DOLOGUELE ET TOUADERA_1

La question n’est pas si aisée à trouver une réponse idoine, car en première vue, sur le plan politique, tous les hommes politiques centrafricains se valent. De ce fait, l’objectivité doit alors être de mise afin d’éviter toute prise de position qui pourrait être interprétée de partisane, clanique ou idéologique. De toutes les façons, la réponse à cette question se veut lucide, neutre et objective. Le but de ce billet n’est pas de désigner « l’homme providentiel », mais de nous amener à creuser notre réflexion. En toute évidence, en observant le parcours politique de tous ces prétendants à la présidentielle, il ressort que leurs bilans dans le passé n’ont pas été élogieux. Malgré tout, rien ne les empêche aujourd’hui de retrouver une certaine  « virginité » politique circonstanciée pour se représenter devant le peuple centrafricain. Se revêtant d’un « homme nouveau » et prétextant se doter de nouvelles idées salutaires, ces prétendants politiques s’apprêtent à nous combler de paroles mielleuses et des promesses idylliques. Ne dit-on pas que « c’est dans le malheur, qu’on est comblé de promesses fallacieuses » ?  Telle est la situation dans laquelle se retrouve le peuple centrafricain. Mais l’on peut croire aussi que ce peuple, après avoir atteint le paroxysme de ses souffrances, se veut plein d’expériences, capable de discerner les discours politiques, de distinguer les ivraies du blé.

En toutes choses, l’expérience est le meilleur maître 

L’aube d’une nouvelle année, par tradition centrafricaine, a toujours été une période de réflexions, de rupture avec de mauvaises habitudes, de changement de comportement, etc.  C’est pourquoi,  les centrafricains ont montré la certitude qu’ils ne peuvent plus être dupes. Avec l’expérience accumulée, ils ont démontré qu’ils sont aujourd’hui en mesure de connaître la vérité sur chaque homme politique. Par conséquent, le choix du prochain président ne sera pas comme celui d’avant, car, c’est une période de test de la maturation des centrafricains. Il s’agit de vérifier s’ils sont aujourd’hui capables de transcender leurs clivages tribalistes, idéologiques et partisans pour le choix d’un candidat,  uniquement fondé sur des critères objectifs,  dénués des intérêts personnels et égoïstes.

Chaque centrafricain a compris qu’il a des obligations patriotiques pour sauver la Centrafrique. C’est pourquoi, à ce premier tour des élections, il est sorti de sa léthargie pour évincer à jamais et définitivement cette oligarchie politico-affairiste responsable du sort absurde et cruel qu’il a subi depuis des décennies..

L’ultime choix de « l’homme providentiel » 

Il est temps de rappeler aux hommes politiques centrafricains que les Centrafricains n’accepteront plus les fausses paroles de circonstances, vides et irritantes. Finies ces paroles de vent.

Les centrafricains ont quitté  « la natte de l’autre » comme le dirait feu Ki-Zerbo, natte de l’autre conçue pour les  asservir. Ils ont quitté « la natte de l’autre » en définissant eux-mêmes leur liberté d’élire « l’homme providentiel ». Ils ont compris que le népotisme, le clanisme, le tribalisme, l’enrichissement illicite, les détournements, l’impunité, la justice à deux vitesses,  ne sont pas de nature à les aider à sortir de l’ornière. Ils se sont résolus à  lutter contre la culture du chef charismatique irremplaçable qui monopolise le pouvoir et refuse l’alternance,  contre la violence politique, contre l’électoralisme, contre  la définition ethnique de la nationalité.

En effet, quel est alors le profil du Chef de l’État dont les centrafricains  ont-ils besoin aujourd’hui ? C’est le Chef de l’État visionnaire, qui va au-delà de son ego pour le bien de son peuple. Par conséquent, nous devons choisir non pas un populiste, mais un bâtisseur. Non pas un situationniste, mais un désintéressé. Non pas un « brigand » politique, mais un vrai leader, non pas un « aventurier », mais un patriote résolu. Ainsi, le centrafricain ne souffrira plus du manque de crédibilité de ses hommes politiques à cause de la dichotomie entre leurs discours-programme et le comportement pitoyable qu’ils affichent quand ils accèdent au pouvoir.

Passi Keruma

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
PKNEWS
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 14 214
Publicité