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PKNEWS
1 février 2016

MAIS QUEL MEPRIS POUR TOI, LE FONCTIONNAIRE CENTRAFRICAIN !

PEUPLE

Ce dernier temps, la culture de la répugnance et la délation pousse ridiculeusement certains de nos compatriotes à faire de toi, fonctionnaire centrafricain une victime collatérale  de toutes les boules puantes qu’on déverse sur le Pr TOUADERA. Le seul péché de Touadéra?  C’est de t’avoir payé assez régulièrement. Selon ces détracteurs, toi qui ne représentes que 0,52¨%  d’une frange de la population active  en RCA,  tu es insignifiant et ne peux prévaloir les compétences politiques de FAT. Quel mépris de Mr Anicet Georges Dologuélé !

Ce genre d’argument résume bien le traitement humiliant que tu as toujours subi dans ce pays sous les différents régimes : cumuls des arriérés de tes salaires, réduction ou stagnation de tes salaires, difficultés de percevoir tes pensions, etc , toujours  au nom de certaines mesures drastiques qu’on t'impose contre ton gré. Un tel argument démontre à l'évidence l’ignorance que ces gens-là  entretiennent  de ne pas savoir que « payer un fonctionnaire » revêt une importance vitale pour tout un peuple. C'est toi le poumon vital de ton pays. Oui, pour eux, tu n’es que 0,52¨% sur les cinq millions de centrafricains, mais ils feignent de ne pas savoir ce que tu représentes sur les 1,300.000 électeurs qui iront aux urnes le 14 février. Il t’appartient de leur signifier ce que tu vaux dans ce pays au jour J. Ce pays où ces « prétendus » intellectuels oublient souvent l’essentiel et prônent uniquement leurs passions égoïstes.

Être fonctionnaire en Centrafrique

Il faut préciser que, depuis la fin de la colonisation, presque tous les régimes qui se sont succédé à la tête ce pays, ont été sans vision politique à moyen ou long terme concernant l’amélioration de vie des travailleurs. Tous ces gouvernants ont été incapables d’ambition et se sont davantage préoccupés d’eux-mêmes que des peuples dont ils prétendent défendre les intérêts. Résultats. Faute de réflexions endogènes ou prospectives et de volonté politique en vue d’amorcer un changement par une synergie d’actions afin d'améliorer la vie du fonctionnaire, ils ont mené une navigation à vue. Par conséquent, Le fonctionnaire devient  la victime expiatoire qu'il faut offrir sur l’autel d’avidités prédatrices des hommes politiques et leurs affidés.

On oublie souvent qu'Être fonctionnaire en Centrafrique, c’est faire des sacrifices, non seulement pour des salaires, mais de soi-même, de sa famille, de ses relations. Le comble, c’est que beaucoup de fonctionnaires meurent sans goûter au bonheur de leur carrière. C'est ce que beaucoup ont connu dans le passé.

En évidence, sous le gouvernement Anicet Georges Dologuélé, on a assisté à un décalage progressif dans la périodicité des versements. Au lieu de toucher son salaire à la fin de chaque mois (disons au début du mois suivant), c’est-à-dire tous les trente jours, les retards entraînent des versements, par exemple, tous les quarante jours, puis tous les soixante jours, mais :avec de grandes irrégularités. D’une manière générale, les intéressés connaissent parfaitement les mois dûs, mais oublient totalement les dates auxquelles ils ont touchés les dernières mensualités et avec quel retard. C’est dire que le cumul des salaires impayés avant l’arrivée de Touadéra en disait long.

C'est pourquoi, il faudrait que l’autre candidat à la présidentielle nous dise un jour, sans langue de bois, pourquoi son gouvernement a-t-il tant accumulé d'arriérés de salaires pendant sa primature.  

Ce que signifie le salaire du fonctionnaire centrafricain

Cela étant dit, il est nécessaire d’aller au-delà des raccourcis lapidaires selon lesquelles le salaire du fonctionnaire ne peut se prévaloir d'une quelconque importance pour être abordée pendant la campagne électorale. Mais, il faut reconnaître une chose.  Dans des contextes caractérisés par l’insécurité économique, le salaire du fonctionnaire est assimilé à un privilège.  Il représente ce qu’on appelle une « allocation de survie ». Les fonctionnaires qui perçoivent régulièrement leurs salaires, se voient attribuer par la société un digne statut qui, tout en leur permettant de créer et d’alimenter un circuit économique, s’accompagne de charges, d’obligations familiales et des besoins de consommation. Payer régulièrement un fonctionnaire en Centrafrique n'est pas anodin. C'est un exploit. D'ailleurs, l'histoire politique nous rappelle que certains régimes ont été renversé à cause des salaires impayés. Cela pourrait aussi se prouver dans les urnes au détriment des candidats qui bombent la poitrine au mépris des fonctionnaires avec arrogance.

A bon entendeur salut !

 

Passi keruma 

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