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PKNEWS
3 février 2016

VOICI UN PROGRAMME CLAIR ET CONCIS À LA PORTEE DE TOUT LE MONDE

TOUADERA_2 SIMS

RELANCER L’ECONOMIE

CENTRAFRICAINE : UN IMPERATIF

 

1. Contexte

Bien que pays non littoral, constituant son principal handicap naturel, la République Centrafricaine, située en plein cœur de l’Afrique, regorge d’énormes potentialités en ressources naturelles. Faisant partie intégrante des deux zones de libres échanges de la sous-région, à savoir, la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), la RCA appartient également au Bassin du Congo qui abrite la seconde réserve forestière et hydraulique mondiale. Malgré les ressources minières, minérales, agricoles, forestières immenses de ce pays qui demeurent sous exploitées, la RCA est classée parmi les pays les plus pauvres du monde.

La population centrafricaine peuplée d’environ 4,7 millions d’habitants (RGPH03,2013) inégalement répartie sur une superficie de 623.000 km2, est confrontée à une pauvreté endémique. En plus de son réseau hydrographique dense et son massif forestier important (3,8 millions d’hectares), le pays compte des gisements d'aluminium, de cuivre, d’or, de diamant, d’uranium et des puits de pétrole (Plus d’un milliard de barils de pétrole seraient présents dans le pays, principalement au nord, près de la frontière avec le Tchad où quatre sites pétroliers prometteurs sont identifiés, notamment Bagara, Doseo, Salamat et Doba/Bango). Le nid de pauvreté endémique en RCA contraste avec l’important potentiel naturel qu’elle dispose : 2 618 000 personnes en Centrafrique, soit 67,2% de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté monétaire en 2003 selon l’Enquête Centrafricaine sur les Conditions de Vie en milieu Rural et en milieu Urbain (ECVR et ECVU, 2003).

Quelques données récentes disponibles attestent la situation de précarité et de vulnérabilité dans laquelle vit la population centrafricaine dont le pays n’a véritablement pas amorcé une croissance soutenue et durable depuis son indépendance bien que des intentions aient été manifestées à certaines périodes : l’indice du développement humain (IDH) considérablement détérioré entre 1990 et 2006 (172è sur 177 pays selon PNUD en 2006), plaçait la RCA parmi les cinq derniers pays à l’échelle mondiale. Celui de 2013 lui donne le rang de 180è sur 186 pays (PNUD, 2013). Le PIB par habitant qui était passé de 280 USD sur la période 1980-85 à 260 USD en 1995-2001 se situe seulement à 446 USD en 2012.

La spirale de régression socio-économique dans laquelle est plongée la RCA depuis son indépendance s’explique en majeur partie par l’instabilité socio-politique chronique qui y a fait son lit ; conséquence des crises militaro-politiques cycliques enregistrées dans le pays. Les principales causes profondes de ces crises qui produisent les mêmes effets sont : la mal gouvernance, l’impunité, le clientélisme, le népotisme, le clanisme érigés en mode de gouvernance. Ces causes engendrent la frustration, l’insécurité, la méfiance, la corruption généralisée. Tous ces soubresauts militaro-politiques ont détruit, à chaque fois, le tissu économique et ébranlé la cohésion sociale, plaçant la RCA dans un cycle d’éternel recommencement, un pays de tourner en rond.

L’espoir était pourtant permis lorsqu’en octobre 1993, les premières élections crédibles, libres et transparentes (démocratiques) furent organisées dans le pays, lui donnant toutes les chances d’un lendemain meilleur sur le plan socio-économique et politique. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ont très rapidement replongé ce pays dans un cycle de conflits internes à répétition, le ramenant systématiquement à la case de départ. C’est ainsi que le pays était rentré en récession économique en 2003 avec un taux de croissance négatif de –4,6%, à la prise de pouvoir de la rébellion armée qui avait mis fin au régime démocratiquement élu en 1993. Les tensions de trésorerie consécutives aux multiples crises internes avaient favorisé à cette époque, la persistance des arriérés extérieurs, obligeant la communauté internationale financière à suspendre déjà en 2002, ses décaissements destin�

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