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PKNEWS
8 mai 2016

ALLOCUTION DU NOUVEAU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE APRES SON ELECTION

MECKASSOUA_ALLOCUTION

Honorables Députés de la 6ème législature, je tiens d'abord à vous féliciter pour votre élection, car avec elle, s’achève le long et dramatique cycle de la Transition centrafricaine.

Ainsi commence une ère nouvelle, la République refondée, ses institutions debout, sa fierté recouvrée. Ces trois années de trouble ont été les années terribles de la Centrafrique. Nos frères, nos sœurs, dans toutes les préfectures de Centrafrique, ont connu la peur, la faim, et pour certains l’exode et la mort.

Si le père de notre pays se penchait sur le sort de ses enfants, peut-être ne les reconnaîtrait-il pas.

Au terme des années terribles, nul d’entre nous n’a oublié. Mais l’heure du pardon est venue. Nul d’entre nous n’a toléré qu’un Centrafricain lève ses armes contre un autre Centrafricain, mais nous sommes debout. Chacun d’entre nous a souffert du déclin de notre souveraineté, mais la République est à nouveau au bout de nos bras.

Les Centrafricains se sont largement exprimés en faveur de Faustin Archange TOUADERA pour présider à leur destinée. Cette élection, tant attendue par nos compatriotes et par la communauté internationale, vient conférer une légitimité sans appel au nouveau président de la République centrafricaine. Aux années terribles de la Centrafrique, cette élection apporte une sentence finale. Aux découragés et aux incrédules, l’élection de Son Excellence M. TOUADERA consacre un retour incontestable à la légalité constitutionnelle et à la reconnaissance internationale.

Comme la fin heureuse d’une heure tragique de notre histoire, cette élection marque un espoir dont il faut se saisir. C’est le rôle du nouveau chef de Gouvernement, M. Simplice Mathieu SARANDJI, et de l’équipe qu’il a constituée. Comme ils sont nombreux, les travaux du nouveau Gouvernement de la Centrafrique : le retour à la paix et à l’intégrité territoriale et politique, le réengagement citoyen et la réconciliation nationale, le développement économique, commercial et industriel, l’éducation et l’alimentation… C'est aussi votre rôle, à vous qui incarnez le pays dans sa diversité.

Notre pays compte près de cinq millions d’âmes et devra compter, demain, sur autant de bonnes volontés. Il doit pouvoir compter sur un Parlement rénové, animé d'un nouvel esprit. Dans le respect de ses prérogatives, et de la séparation des pouvoirs qui caractérisent toute démocratie authentique, toutes les forces du pays doivent unir leurs forces : l'exécutif, le judiciaire et le législatif.


Mes chers collègues, ces bonnes volontés, et ces forces, il est de notre devoir de les représenter, de les fédérer, de les stimuler, de ne jamais les décevoir. Soutenir et contrôler l’action du Gouvernement, oui. Voter la loi, lever l’impôt, oui. Offrir le visage serein de la nouvelle Centrafrique, oui, plus que jamais ! Réunir les sensibilités, les origines, les prénoms et les langues du peuple centrafricain, telle est notre mission !

Aux femmes et aux hommes de Centrafrique, sitôt que nous aurons ouvert nos travaux, nous ferons un serment.

 Celui de nous affranchir des clivages, des fractures et des antagonismes qui ont laissé des plaies béantes dans le cœur de nos compatriotes. Nous devons aussi ouvrir le Parlement centrafricain sur le monde et développer la coopération parlementaire africaine en vue de consolider les bases de notre développement et de renforcer notre démocratie. Partout l'institution parlementaire participe au rayonnement d'un pays. Le Parlement centrafricain doit jouer tout son rôle de ce point de vue.

C’est dans cette perspective, mes chers collègues, que j’ai eu l’honneur de faire humblement acte de candidature pour présider notre Assemblée. Élu de la deuxième circonscription du troisième arrondissement de Bangui, j’ai tout connu de la dureté et de la vérité de notre processus électoral. Durant ces mois de débat, je me suis rendu dans quasiment toutes les préfectures de Centrafrique, au contact de notre peuple et de tous ses représentants. Je sais que l’avenir de notre Nation repose sur le consensus et la vérité.

En recevant aujourd’hui votre confiance, je m’engage à conduire l’Assemblée Nationale dans le sens précis de notre engagement : tout l’intérêt général de la Centrafrique et rien que l’intérêt général de la Centrafrique, le soutien à la politique nationale, le respect le plus absolu de la parole donnée et du pluralisme. En offrant à notre peuple le visage d’une Assemblée laborieuse et réconciliée, nous répondrons présents à son appel et à ses espoirs.

Etre le premier d’entre vous, ne jamais manquer à ma parole, respecter l’engagement de chacun et avancer sur le chemin du redressement national et du développement, garantir l’expression de toutes les sensibilités, faire respecter les droits du Parlement, tel sera, mes chers collègues, ce qui guidera mon action à vos côtés.

Aujourd’hui, au nom des millions de Centrafricains qui nous ont élus, je voudrais exprimer la gratitude de la représentation nationale.

Avec votre soutien et engagement, chers collègues, déterminés et rassemblés nous pourrons réussir la mission que le peuple nous a confiée.

 

Vive la République centrafricaine !

 

Karim MECKASSOUA

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